--- title: "Analyse critique" author: "BENHAMOUCHE SOFIANE" date: "16/06/2021" output: html_document --- Le 27 Janvier 1986, veille du décollage de la navette _Challenger_, eu lieu une télé-conférence de trois heures entre les ingénieurs de la Morton Thiokol (constructeur d'un des moteurs) et de la NASA. La discussion portait principalement sur les conséquences de la température prévue au moment du décollage de 31°F (juste en dessous de 0°C) sur le succès du vol et en particulier sur la performance des joints toriques utilisés dans les moteurs. En effet, aucun test n'avait été effectué à cette température. # Chargement des données Nous commençons donc par charger ces données: ```{r} data = read.csv("shuttle.csv",header=T) data ``` Le jeu de données nous indique la date de l'essai, le nombre de joints toriques mesurés (il y en a 6 sur le lançeur principal), la température (en Farenheit) et la pression (en psi), et enfin le nombre de dysfonctionnements relevés. # Inspection graphique des données Les vols où aucun incident n'est relevé n'apportant aucun information sur l'influence de la température ou de la pression sur les dysfonctionnements, nous nous concentrons sur les expériences où au moins un joint a été défectueux. ```{r} data = data[data$Malfunction>0,] data ``` Très bien, nous avons une variabilité de température importante mais la pression est quasiment toujours égale à 200, ce qui devrait simplifier l'analyse. Comment la fréquence d'échecs varie-t-elle avec la température ? ```{r} plot(data=data, Malfunction/Count ~ Temperature, ylim=c(0,1)) ``` À première vue, ce n'est pas flagrant mais bon, essayons quand même d'estimer l'impact de la température $t$ sur la probabilité de dysfonctionnements d'un joint. ```{r} logistic_reg = glm(data=data, Malfunction/Count ~ Temperature, weights=Count, family=binomial(link='logit')) summary(logistic_reg) ``` L'estimateur le plus probable du paramètre de température est 0.001416 et l'erreur standard de cet estimateur est de 0.049, autrement dit on ne peut pas distinguer d'impact particulier et il faut prendre nos estimations avec des pincettes. # Estimation de la probabilité de dysfonctionnant des joints toriques La température prévue le jour du décollage est de 31°F. Essayons d'estimer la probabilité de dysfonctionnement des joints toriques à cette température à partir du modèle que nous venons de construire: ```{r} # shuttle=shuttle[shuttle$r!=0,] tempv = seq(from=30, to=90, by = .5) rmv <- predict(logistic_reg,list(Temperature=tempv),type="response") plot(tempv,rmv,type="l",ylim=c(0,1)) points(data=data, Malfunction/Count ~ Temperature) ``` Comme on pouvait s'attendre au vu des données initiales, la température n'a pas d'impact notable sur la probabilité d'échec des joints toriques. Elle sera d'environ 0.2, comme dans les essais précédents où nous il y a eu défaillance d'au moins un joint. Revenons à l'ensemble des données initiales pour estimer la probabilité de défaillance d'un joint: ```{r} data_full = read.csv("shuttle.csv",header=T) sum(data_full$Malfunction)/sum(data_full$Count) ``` Cette probabilité est donc d'environ $p=0.065$, sachant qu'il existe un joint primaire un joint secondaire sur chacune des trois parties du lançeur, la probabilité de défaillance des deux joints d'un lançeur est de $p^2 \approx 0.00425$. La probabilité de défaillance d'un des lançeur est donc de $1-(1-p^2)^3 \approx 1.2%$. Ça serait vraiment pas de chance... Tout est sous contrôle, le décollage peut donc avoir lieu demain comme prévu.